Aujourd'hui, Bodrum est un port de plaisance pittoresque rempli de voiliers traditionnels en bois vernis, de charmantes terrasses de cafés et de rues regorgeant de petites boutiques vendant des tapis, des vêtements en cuir, des bijoux et des œuvres d'art locales. Dans l'Antiquité, c'était le site de l'ancienne Halicarnasse. Sous le roi Mausole, la ville prospéra et, à sa mort, le roi laissa à la ville son héritage le plus durable, son majestueux tombeau, d'où nous tirons le terme « mausolée ». Il ne reste aujourd'hui que ses fondations massives, mais il s'agissait du plus grand tombeau jamais construit par les Grecs et de l'une des sept merveilles du monde antique. Les modèles sur le site recréent sa forme pour les visiteurs. Alexandre le Grand attaqua la ville en 334 avant JC, détruisant tout sauf le mausolée, qui fut ensuite détruit par un tremblement de terre.
Lorsque les chevaliers de Saint-Jean perdirent leur château de Smyrne en 1402, ils vinrent ici. Trouvant le mausolée en ruines, ils utilisèrent la pierre pour construire le château Saint-Pierre, qui se dressait fièrement comme la sentinelle de la ville. Avec leurs fortifications sur Kos et Rhodes, les Chevaliers dominaient le sud-est de la mer Égée, dirigeant un hôpital pour les pèlerins de passage et régnant sur les mers en tant que corsaires à bord de navires rapides. Ils restèrent jusqu'en 1523, lorsque le souverain ottoman, Soliman le Magnifique, conquit Rhodes et que la position des chevaliers devint intenable. Le château domine toujours le port et abrite un musée archéologique.
